Lettre info mars 2018
 
 

Du plus lointain de nos rêves...


Navigation en mer é.s.é … aisé ? Vraiment ?


Ah ! Si seulement …mettre à bas l’aise, ne serait que fade aise...! Mais le 1er avril approche et ça sent surtout la sardine grillée. Économique, social, éducatif, pas si aisé que cela de maintenir l’équilibre é.s.é. . Nous avons beau tourner les choses dans tous les sens le constat est simple : la vague financière créée il y a deux ans, lors du démarrage, et sur laquelle nous surfons depuis, suit une ligne de transformation qui lui donne de plus en plus un caractère évanescent. Une onde évanescente c’est de toute beauté à voir évoluer : elle s’affaisse doucement, régulièrement, pour délicatement disparaître.

Le côté rassurant : nous nous relançons pour une année 2018-2019. Le coté inquiétant : sans un apport mensuel plus conséquent ,le matelas financier ne sera plus suffisamment important en avril 2019 pour décider de poursuivre une année supplémentaire.

Et bien ? Sapristi, ouvrez les yeux. Le libéralisme débridé vous sourit. Il suffit de passer à 200 euros / mois l’inscription ! Certes, ce serait aisé. Mais notre é.s.é à nous raconte une volonté de socialiser l’éducation, pétrie de pédagogie sociale chère à la pensée libertaire de C. Freinet. Alors oui, nous serons encore dans le compromis en passant de 30 à 50 euros/ mois. Cela reste soutenable, des dires mêmes des familles en difficulté économique que nous fréquentons cette année. Mais nous savons pertinemment, que même 30 euros/ mois, cela empêchait déjà l’accessibilité de certaines familles qui ne sont donc pas en mesure de rejoindre les 25 enfants inscrits sur notre liste d’attente.

Pourtant, il suffirait de convaincre une centaine des quatre cents d’entre vous qui recevez cette lettre d’info de devenir « gibustiers », la communauté des donateurs mensuels. Non seulement notre autonomie et notre longévité serait renforcée, mais les portes sociales pourraient s’ouvrir encore plus grandes (ça ne coute réellement que 3,40€ par mois avec la réduction d’impôts).

Pour cela il faudrait vous redire que notre création est une histoire d’auteurs qui tentent de mettre en place une autre voie d’apprentissage individué fusionnant le scolaire et le social, l’instruction et l’éducation. Un lieu situé politiquement, remuant par sa praxis, où le point d’accroche est l’enfant, pour un objectif plus globalisant d’émancipation individuelle en pensée collective d’enfants comme d’adultes.

Or cet effort collectif des enfants comme des adultes révèle chaque jour un peu plus l’étendue de son talent au fur et à mesure que l’on voit les enfants « se grandir » et prendre leurs responsabilités. Ils entraînent et remobilisent leur-s parent-s ! Car notre aventure n’est pas que stimulateur de vie enfantine. C’est aussi voir une maman reprendre le chemin de l’effort, transportée par sa jeune pousse qui par le déploiement récent de ses ailes de papillon, propulse sa mère vers des créations que nous n’aurions pas imaginé, comme par exemple, préparer et tenir la restauration d’une quarantaine de couverts à l’occasion d’une cantine associative ! C’est aussi ce père qui passe la tête dans l’ouverture de la porte pour dire « j’aurais aimé avoir une école comme celle là », sa compagne indiquant que toute la famille se retrouve plus sereine, suite à l’entrée voici deux semaines maintenant de son garçon de 9 ans. Il nous arrive bloqué, décroché, refermé… En deux semaines de responsabilités assumées, tant sur les taches collectives que sur ce qu’il a à faire pour lui, le bonhomme reprend peu à peu, doucement, juste l’envie de remettre un peu de goût vers le chemin où il s’apprend.

Mais pour cela, nous partageons avec eux beaucoup d’une vie commune : ménage, pain, vaisselle, toilette, règles communes, préparation des vides greniers, responsabilités déclarées et réinterrogées, fragilités, sensibilités, faiblesses, galères routières, covoiturage …

Nous réveillons des adultes par notre action, nous y compris, par le simple fait de redresser les dos déjà voûtés de leurs minots, en les autorisant à porter des responsabilités. Nous les éduquons à s’autoriser la responsabilité avec le soutien du collectif ! Mais cela c’est accepter d’entrer dans le monde des incertitudes… vouloir programmer le moment où l’individu se sentira pousser les ailes de la responsabilité de l’auteur est inhumain. Notre pédagogie sociale se dit qu’elle n’a pas de temps à perdre pour donner la possibilité à ces jeunes pousses de prendre leur envol. Eduquer ces enfants pour resocialiser et ressouder des familles, sans concession, ni surestimation de ces petits boutons de fleurs qui éclosent printemps comme hiver… mais qui pourront aussi se faner de nouveau tant nos équilibres restent fragiles. Or chacun ressent cela et c’est ce qui pousse de plus en plus ce milieu d’auteurs à se souder autour des actions amenant l’économie collective à tenir le haut de la vague.


Venez donc y plonger votre nez, ça sent bon et le vent se lève…


La force du collectif / Anne Querrien N’autre école, automne 2016

« la constitution du collectif passe par le recensement en douceur des passions, des désirs d’investissement, […] Il faut un espace mental et social pour considérer que les choses ne vont pas de soi, qu’il n’y a pas à chaque situation de réponse toute faite, qu’un lieu de vie commune est un lieu d’élaboration chemin faisant, de discernement de conduite à faire valoir au long cours.

L’ « espace du dire » formé par le collectif ne serait pas central, ne mordrait pas sur la collection de lieux élaborés antérieurement, mais s’exprimerait dans des liens entre eux, dans les interstices, dans les tensions pour les modifier, dans les tentatives pour ne pas reconduire un espace figé. »

Erwan / enseignant-éducateur / http://bricabracs.org / 22-03-18

 

Les Gibustiers du Bricabracs

 

Bricabracs espaces éducatifs, c’est une belle création.

Elle nous fait rêver, et vous aussi vous la trouvez sans doute pertinente !
Si nous croyons qu’une telle structure doit vivre, qu’elle a du sens,finançons-la ! Ce n’est pas si compliqué, ni très coûteux.

A suivre
 
 

Biennale d’architecture

 

La création Bricabracs et Hors Gabarit, une architectomôme...

pour la bienal internacional de Ludantia.

voir toutes les créations éducatives

Hors Gabarit est une associatin qui oeuvre pour la défense et l’amélioration du cadre de vie, notamment à travers une réflexion architecturale.

 

 

 

A suivre
 
 

Concerts en vide grenier

 

Deux concerts :


  • 12h / Sam Karpiena de La Crau


  • 13h / Jagdish Konexyon, sega de l’île Maurice

Réservation pour le Vide grenier : 07 81 41 82 09

A suivre
 
 
 

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Actualités

 

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