[sur la proposition d’affiche pour la soirée BricàBracs]

Quelle horrible affiche. Elle a les cheveux en bataille, elle déborde de couleurs, rien n’est droit, rien n’est discipliné. Un brouillon fait à toute hâte par des enfants sauvages.

Regarde : mal coupé, vite collé : ça dit quoi sinon un bouillonnement ? Ça déborde ?
On dirait Bricabracs à 16.17, un lundi, au moment où le pain aurait déjà du sortir du four, où les visages attendent un peu faim-un peu fatigue, beaucoup du reste. On dirait 16.18, deux pots de confiture et le maitre qui joue du couteau. Ceux qui n’en veulent pas et ceux qui en veulent, qui en reprennent ou qui font offrande aux fourmis. À 16.23 le malstrom est reparti en ribambelle, ça dissémine et ça farfouille. Regarde bien : pas un/pas une qui s’impatiente de décamper. Dites, les sales gosses, c’est ça s’approprier : ne pas vouloir lever le camp ? Alors ça vous appartient les espaces ?

Prendre l’air, ce serait passer de bouillonner à brouillonner ?

Donc : parfaite, l’affiche, aussi.